Bref lexique des termes marins


Bref lexique des termes marins


Voici un bref lexique des termes marins, de la voile, les principaux termes techniques utilisés sur un voilier et dans le monde maritime. Les différents types de voiles. Facile d’accès, il sera utile aussi bien au pratiquant qu’au simple passionné.


A      
                 
Abattée. Écart de route généralement involontaire du voilier qui abat, qui s'éloigne du lit du vent.

Abattre. Manœuvrer pour éloigner le cap du voilier du lit du vent et adopter une allure plus portante. Il faut mettre la barre au vent ou tirer sur la barre pour abattre.

A bloc. Hisser une vergue, une voile à bloc, c'est la hisser au plus haut, en étarquant la drisse le plus possible.

À border l'artimon. L’ordre donné par le commandant d'un navire, pour autoriser l'équipage à consommer de l'alcool.

Abord. Sur le côté d'un navire, le long de celui-ci.

Abordage. Collision entre deux bateaux, généralement involontaire.

Aborder. Venir se placer le long d'un autre bateau.

A bouchains. Se dit d'une coque qui fait apparaître des angles vifs aux lignes de jonction entre les pièces ayant servi à l'assembler.

Abri. Port ou plan d'eau protégé où le bateau peut facilement trouver refuge et où les personnes embarquées peuvent être mises en sécurité.

Abysse. Fond océanique de grande profondeur, généralement supérieure à 2000 ou 2500 mètres.

A contre. Voile gonflée du mauvais côté, soit par suite d'une mauvaise manœuvre, soit volontairement par exemple pour mettre le voilier à la cape, casser son erre ou le faire culer.

A couple. Deux bâtiments sont à couple lorsqu'ils sont amarrés l'un à l'autre, bord à bord.

Accalmie. Le vent devient momentanément plus faible après une période de vent plus fort. Se dit aussi de l'état de la mer plus calme après une période plus agitée.

Accastillage. Le petit équipement du bateau ou de son gréement,  poulies, winchs, taquet, palans, manilles, mousquetons, ridoirs.

Accoster. Se placer le long d'un quai ou à couple d'un autre bateau.

Acculée. Mouvement en arrière d'un navire qui cule, sous l'effet d'une lame ou du vent.

Adonnante. Changement de la direction du vent apparent lorsqu'il adonne, ce qui permet de serrer le vent plus près.

Affaler. Descendre une voile en libérant la drisse.

Affourcher. Mouiller deux ancres en V, à angle variable suivant les circonstances afin de réduire le périmètre d'évitage du bateau.

A flot. Un bateau est à flot lorsqu'il flotte.

Affrètement. Contrat de location d'un navire.

Agité. Désigne officiellement des états de la mer compris entre belle et forte. Mer peu agitée : creux de 0,5 et 1,25 mètres.

Agitée : lames comprises entre 1,25 et 2,5 mètres.

Agrès. Terme désignant l'ensemble des objets relatifs aux voiles et au gréement (cordages, poulies, palans) sur les voiliers classiques.

Ajuter. Réunir deux cordages par leurs extrémités au moyen d'un nœud, dit nœud d'ajut.

Alizés.  Vents des régions tropicales réguliers et assez modérés. Ils soufflent du nord-est à est dans l'hémisphère Nord (alizés de nordet) et du sud-est à est dans l'hémisphère Sud (alizés de suet). Leur régularité permet aux navigateurs de planifier les traversées océaniques.

Allonge. Pièce de bois prolongeant les varangues et formant la membrure ou les couples sur lesquels est assemblé le bordage de la muraille d'une coque.

Allongement d'une voile. Rapport du carré de la hauteur d'une voile à sa surface.

Allure. Angle entre le cap du voilier et le vent réel.

Amariner. S'habituer à la mer.

Amarrage. Le fait d'amarrer un bateau à un quai.

Amarre. Cordage servant à amarrer un bateau à quai, à un autre bateau ou à un coffre.

Amarrer. Immobiliser un bateau à un quai, à un ponton, à un autre bateau ou à un coffre à l'aide d'aussières ou de chaînes.

Amener. Baisser une voile, de la faire tomber, en libérant la drisse.

Amplitude. Différence de niveau entre la pleine mer (ou la basse mer) et le niveau moyen de mi-marée.

Amure. Sur les gréements traditionnels, le cordage servant à retenir le point inférieur au vent d'une voile carrée ou aurique. (2) Sur une voile triangulaire moderne, le point d'amure est l'angle inférieur avant d'une voile. (3) Désigne également le côté du bateau qui reçoit le vent en premier. (4) Changer d'amure : changer de cap de façon à faire passer le vent d'un bord à l'autre du voilier, au moyen soit d'un empannage, soit d'un virement de bord.

Ancre. Mouillage métallique relié au bâtiment par une chaîne ou un câblot et destiné à être immergé pour retenir ou immobiliser le bateau.

Ancre flottante. Sac de toile ou d'une autre matière, de forme tronconique sans fond à l'arrière du bateau pour ralentir sa dérive.

Anémomètre. Instrument qui sert à mesurer la vitesse et la direction du vent.

Angle d'attaque. Angle entre la direction du vent et le plan de voilure.

Angle de dérive. Angle formé par la route du bateau avec son cap, en raison du vent qui le dépale.

Angle mort. Les directions vers lesquelles le voilier ne peut naviguer et rester propulsif, le vent étant contraire.

Anneau. Cercle en acier situé le long des quais pour amarrer les bateaux. 

Annexe. Petite embarcation de servitude, pneumatique ou rigide, permettant par exemple de se rendre d'un mouillage ou d'un coffre jusqu'à la côte.

Anode. Pièce de zinc pour les œuvres vives de la coque pour éviter la corrosion galvanique due aux phénomènes électrolytiques.

Anse. Petite baie peu profonde permettant souvent des mouillages agréables. 

Antenne (voile latine). Espar ou corne, généralement de grande dimension et apiqué (positionné de façon oblique), sur lequel est envergué le bord supérieur d'une voile latine.

Antifouling. Peinture destinée à couvrir la carène et contenant des produits toxiques afin d'empêcher le développement sur la partie immergée de la coque de mollusques ou végétaux.

Apiquer. Lever l'une des extrémités d'un espar (bôme, corne, antenne) afin de lui donner une inclinaison par rapport à l'horizontale.

Appareiller. Quitter un port ou un mouillage pour prendre la mer.

Appel. L’appel est la direction vers laquelle tire une manœuvre ou une amarre raidie.

Appeler. Un cordage appelle dans une certaine direction lorsque, raidi, il exerce une traction dans cette direction.

Appendice. Partie sous la coque ou la prolongeant, par exemple la dérive, la quille ou le safran.

Appontement. Quai de bois sur pilotis permettant l'accostage et l'amarrage des bateaux.

Appuyer. Tendre, raidir une manœuvre pour immobiliser l'objet auquel elle est assujettie.

Approcher.  Faire route vers un point, lorsqu'on n'en est plus très loin. Voir aussi Rallier.

Archipel. Groupe d'îles relativement rapprochées.

Ardent. Se dit d'un voilier qui a naturellement tendance à lofer.

Araignée. Grand nombre de petits filins assemblés par des nœuds, servant à maintenir une voile ferlée sur sa bôme ou un autre espar.

Arbre. (1) Tige métallique cylindrique assurant la transmission entre le moteur et l'hélice.

Ariser. Prendre un ou plusieurs ris pour diminuer la surface et de réduire la puissance de voilure.

Armateur. Société ou personne qui arme un bateau, son propriétaire.

Armer. Équiper un bâtiment de tout ce qui lui est nécessaire pour prendre la mer.

Arrondir. Passer à bonne distance d'un cap, d'un obstacle ou d'un danger en modifiant progressivement le cap.

Artimon. Le mât ou la voile d'arrière d'un ketch ou d'un voilier à plus de deux mâts. 

A sec de toile. Voilier qui a affalé toutes ses voiles.

Assiette. Inclinaison longitudinale de la carène.

Atterrir. S'approcher de la côte en venant du large, afin de mouiller, relâcher.

Au large. En pleine mer, en haute mer, loin des côtes. .

Auloffée. Écart de route, généralement involontaire, du voilier qui lofe, se rapproche du lit du vent.

Au plus près.  Au près serré. 

Aurique. Désigne une voile quadrangulaire dans laquelle le guindant est assujetti sur toute sa longueur à l'arrière du mât et dont le bord supérieur, l'envergure, est envergué sur une corne inclinée, et dont le bord inférieur ou bordure est généralement bômé. 

Au vent. Dans la direction ou du côté du bateau d'où vient le vent. (2) Être ou passer au vent d'une chose.

Aussière. Fort cordage, généralement formé de trois ou quatre torons commis ensemble, servant généralement à amarrer un bateau à quai, à un autre bateau ou à un coffre.

Avale-tout. Poulie montée sur un chariot coulissant sur un rail, permettant de modifier la direction d'appel d'un cordage pour les écoutes de génois ou de foc.

Avarie. Dommage éprouvé par un bâtiment ou sa cargaison.

Avis. Annonce de gros temps, figurant au début d'un bulletin météorologique ou faite lors d'avis spéciaux diffusés par les sémaphores. Avis urgent aux navigateurs (AVURNAV) : annonce par radio (VHF ou BLU) de tout danger particulier pour la navigation ou toute interdiction ponctuelle décidée par les autorités.

Avitaillement. Approvisionnement d'un navire.